mercredi 10 février 2010

66. 14 Février...Saint VALENTIN

ce dernier dessin a été réalisé d'après une idée originale de Christant Arnould dont j'adore l'humour et les dessins publiés chaquejour sur trait portrait ( traitportrait.blogspot.com)
12 février...
10 février

On l’a vu, il y les Valentins distraits qui ne captent aucun des signaux soigneusement semés par Valentine. Mais le 14 février, néanmoins, ils ont des étincelles en forme de cœur dans les yeux .

Que dire, par contre de celui pour qui le 14 février est un jour comme les autres ? Ou qui s’affirme, un peu agressivement (sinon l’alibi ne semble pas sincère) « contre » tous ces prétextes à consommation. Peut-être même, argumentera-t-il :
-« Tout devient commercial, même l’amour.
La fête des mères, pareil, et le premier mai, une minuscule fleur vénéneuse qui sent la grand-mère. Ils ont même inventé le 8 mai pour fourger du mimosa au prix de l’or et puis, plus moyen d’aller au resto tranquille sans qu’un type vous colle une rose à 10 euro sous le nez ! »

Peut être. Mais à Pâques, il mange des œufs en chocolat, et à Noël , il est bien content de trouver un petit paquet sous le sapin. Et ne croyez pas qu’il soit croyant….Non .
Par ailleurs, la fête de sa maman, il n’oublie pas.

Je me souviens de mon père, Valentin original qui, à une époque où les hommes n’avaient pas encore adhéré au club des « non consommateurs de cadeaux à offrir », avait décidé d’offrir les fleurs ou les chocolats 10 jours avant ou deux semaines après le 14 février , (ou le jour de la fête des mères). L’effet de surprise étant une manière d’emballer encore plus joliment le cadeau. Il était toujours bien accueilli, et disait à ma mère :
- « pour le même prix, les fleurs sont plus fraîches et plus belles ».
Il faisait la même chose aux anniversaires, mais par distraction, et non plus par choix.

L’avantage, de cette technique, c’est que ma mère ne s’étonnait jamais par rapport à un éventuel oubli car c’eût été risquer de vexer un homme bien intentionné.

Tout cela pour vous dire, que j’ai été programmée, éduquée, à ne pas protester quand le cadeau n’arrive pas.
J’attends.
Et puis j’oublie d’attendre….jusqu’à l’année prochaine.
(Pourtant, je suis très favorable à l’idée de recevoir une rose rouge en plein mois de juin.)

Je devrais renoncer, ne plus y penser dites-vous ?
Certes. Mais comment puis-je oublier le jour des petits cadeaux des amoureux quand je travaille dans un magasin de fringues où je vois toute la semaine précédant le 14 février, des Valentins un peu gauches qui choisissent avec beaucoup de perplexité et mon aide le petit cadeau qui fera briller les yeux de Valentine ?

En plus, j’ai bonne mémoire.
En 1994, j’ai reçu des chaises pour mon salon. ( Des chaises de jardin, oui, mais c’est l’intention qui compte, la preuve, je m’en souviens, et j’ai toujours les chaises dans mon salon.)
En 1996, j’ai reçu des fleurs.
En 1998, j’ai offert un bouquet de roses à mon mari. ( ah !…, non ! ça c’était pour l’anniversaire de mariage… je confond, normal c’est en février aussi..)
En 2006, j’ai reçu un sms.

Et en 2010. J’achète le joli collier ( celui du dessin) et je dis à la vendeuse de l’emballer dans un joli carton rouge en forme de cœur…….

5 commentaires:

marty a dit…

nous les femmes, nous restons quand même modestes non ?? j'attends la suite ...
Bon week end

D'Art en Arts a dit…

Eh oui, Karine, n'oublions pas que le grand amour de nos maris est...leur maman (c'est la psychologue qui parle).

En revanche, j'aime bien les chaises de jardin pour le salon !

Norma

Karine A a dit…

Je dois reconnaître que les chaises sont superbes ! En teac, je les avais choisies pour le salon....
Pour le reste, comme pour les dessins, il y a une petite touche d'exagération ...(Sans conséquence. le mari ne lis jamais mes blogs...)

Jean a dit…

Quand j'étais adolescent , je me révoltais contre toutes les dates où je ressentais comme une obligation de s'amuser , d'être heureux .

Ce n'était pas par ce que le calendrier indique que nous sommes le 25 décembre ou le premier janvier que mon environnement extérieur ou que mes problèmes personnels avaient disparu .
Je ressentais cela comme une convention artificielle débile .

Avec l'âge , petit à petit , sans renier l'aspect convention de ces dates , j'ai appris à les apprécier , à en comprendre l'utilité , à les attendre ..

Karine A a dit…

Il y a aussi quelque chose de positif dans ces différents "codes sociaux" qui nous invitent à penser à l'autre (st valentin, fête des pères, ou des mères...)ou aux autres ( Noel) c'est conventionnel, certes,mais dans notre monde frénétique, nous avons parfois besoin qu'on nous rappelle de dire " je t'aime"et qu'on nous dicte quelques occasions de le faire.