jeudi 21 octobre 2010

101. MAROC: CASABLANCA

Voyage en avion sans problème. Air Arabia c'est Mieux, beaucoup mieux que Ryan air, et pas plus cher. L'équipage vous chouchoute et est vraiment très gentil. Bon, d'accord, il y avait la petite grand mère marocaine à coté de moi, qui s'est méticuleusement curé les dents après le sandwiche au poulet, puis mouché à répétition ( elle devait avoir perdu qq chose, car elle examinait très attentivement le mouchoir chaque fois....)

A l' arrivée, ca y est !! C'est l' Afrique. Où faut-il aller ? Cet aéroport est grand , très grand, et pas trop bien indiqué. Bon finalement on arrive au contrôle d'identité. 
Hein ? tant de gens ? Pour si peu de douaniers ? 40 minutes de patience. Mais un sourire au guichet. 
Faut récupérer la valise. Au tapis mobile 8 . On tourne, on cherche, pas de valise. 2 valises qui manquent sur 2, cela fait un gros pourcentage de perdu quand même... Je me penche sur l'étiquette d'un sac , Espagne, Malaga. Ah Bon, le type responsable du dispaching bagages sera recalé en géographie. On récupère les valises deux rangs plus loin. Et hop dehors. ..

Merde, pourquoi les météos de chez nous m'ont –elles raconté qu'il faisait moche, froid et pluvieux à Casablanca ? Je meurs de chaud avec mon pull, mon gilet, ma veste. J'ôte des morceaux, ce qui fait deux bras pour deux valises, un sac à main, une veste , un pull. Beaucoup trop. J'ai encore plus chaud. 
On s'engouffre dans le taxi. 
Il faut près d'une demi heure pour arriver à l'hôtel. La banlieue de la ville est un mélange assez laid de chantiers ( plein de maisons en construction) où le futur pointe son nez, et de morceaux de terrains arides, où de faméliques touffes d'herbes sèches résistent au vent . Des moutons, avec ou sans berger, des chiens errants, un âne, des petites maisons pauvres, très semblables à celles que j'ai observées à Karthoum. Parfois, une grande et belle propriété, partiellement cachée par son mur d'enceinte. 
C'est une espèce d'autoroute, le chauffeur de taxi a payé pour l'emprunter. Vitesse limitée à 80 . Pas de danger qu'il ne dépasse cette limitation, sa vieille Mercedes indique 68737 km au compteur, mais cela doit être depuis dix ans au moins. Les fauteuils sont poussiéreux et défoncés, les amortisseurs font "clogk clogk", mais le chauffeur est prudent ( et indifférent aux klaxons des gros 4 X 4 qui lui réclament le passage.
Nous voilà en ville, je m'attendais à plus de traffic. Quelques motocyclistes coiffés d'un casque très drôle. Tout petit, cela ne doit pas protéger beaucoup en cas d'accident. Pas sûre que le casque soit obligatoire, non plus , si j'en juge par la quantité de ceux qui conduisent sans. Il y a plein de petites voitures, avec un curieux petit cadre sur le toit : « petit taxi ». Elles sont toutes rouges, et nous en emprunterons plus tard dans le journée pour nous déplacer. Sinon, les gros RAV 4 rutilants côtoient les vieux dacia et renault 12 , dans le traffic, tous sont à égalité. Pas question de dépasser. 
L'hôtel de val d'Anfan, est très beau. Les chambres sont spacieuses. E est un; peu déçue, car nos chambres ne donnent pas sur l'océan. Mais si! Si je me penche un peu sur la terrasse, je vois la mer !! 
Il est 17 heures à ma montre, 15 heures à Casa. J'ai faim, et le sandwich avalé dans l'avion n'est plus qu'un lointain souvenir. E. ne déjeune pas .(Ah, bon ? ) Nous allons donc boire un jus d'orange en terrasse, et j'intime à mon estomac l'ordre de se comporter avec un peu plus de dignité.

Nous partons en ville, destination, la clinique dentaire du docteur M. Où il y a peu E. a fait réaliser des travaux importants. Un petit problème à régler. La clinique se trouve en face de la grande mosquée de Casablanca, qui se dresse somptueuse et magnifique au bord de l'océan., encadrée par les embruns, et caressée par la lumière de l'après midi, c'est un édifice magnifique. 
La clinique dentaire m'impressionne. Je n'ai jamais vu une structure médicale aussi moderne et perfectionnée. La directrice me fait visiter. Il y a même une sale de conférence, reliée à la salle d'opération, qui permet aux assistants de suivre une opération sur écran, et à travers une vitre de séparation. Chaque intervention est entièrement filmée, et le film tenu à disposition des patients. On me dit que des belges sont venus récemment en formation. ( Tiens, comment a-t-elle su que j'étais belge ? Mais non, elle ne le sait pas... :D ) 
A la sortie de la clinique on se promène un peu le long de l'océan. Là aussi des chantiers d'immeubles en construction. Des projets ambitieux, si j'en juge les photos géantes placardées sur les palissades d'enceinte du chantier .


Mais, j' aperçois quand même des toits de cartons et les tôles des baraques qui s'érigent sur le chantier . Des femmes étendent le linge dans ce décor triste. 
Beaucoup de pauvreté, au pied de ce luxueux projet. ..






Les gens sont gentils, remarquablement. . Personne ne songe à importuner ces deux dames qui se baladent Tout au plus un sourire, ou un salut discret. 
Discrètement je prend plein de photos . tout m'émerveille, les gens, la lumière, cette somptueuse mosquée, la mer. 
L' Afrique.
Retour à l'hôtel. C'est juste le moment du crépuscule. Je vais me promener sur la plage. Des gars jouent au foot, et c'est beau ces silhouettes qui se détachent dans le couchant . C'est un peu sale, très décrépi, mais si beau...




Minuit. Au Dodo. Le repas, tant attendu ne m'a pas déçu. Le vin blanc frais très digne. L'eau abondante. ( A ma question : " l'eau, pétillante ou pas ?" E. répond : "Ca m'est égal, je ne bois pas d'eau...") Ah ? :o 
Je ne suis pas endormie depuis longtemps que j'entends un raffut pas possible dans le couloir. A plusieurs reprises. Des fêtards. Qui reviennent plus tard et recommencent. Mais quelle heure est-il donc ? 3 Heures. J'ajoute 5 , je retiens 7 cela fait , heu...une heure du mat, locale. J'ai un mal fou à me rendormir. Mais pourquoi j'ai mal à la tête, moi ? Ah oui, le vin.......

Cette nuit, j'ai découvert une nouvelle variété de pigeon. 
Nocturne. 
Ouais. Qui a fait "Roucoucou" toute la nuit pas loin de ma fenêtre
 :-#









5 commentaires:

D'Art en Arts a dit…

J'adore tes deux reportages, et puis tu as l'air d'être si heureuse dans ce voyage, même avec une amie qui ne mange pas, ne boit pas...
Bisous, Karine !
Norma

Karine A a dit…

Ah mais si, Norma, " E" la dame que j'étais chargée d'accompagner dans ses négociations mangeait et buvait: mais elle ne déjeunait pas et ne buvait pas d'eau. ( seulement du vin et du café la matin)
Mais c'est vrai que ce voyage m'a beaucoup plu, un rappel du soudan, d'une certaine manière...
Bisous à toi aussi.

alterdom a dit…

Superbe ce reportage, tout en effleurements,
j'aime ce rappel à l'Autre, aux conditions de vie, à l'environnement naturel et humain, comme ta dernière prise en esquisse une sublime toile

marty a dit…

c'est un beau reportage ! j'aime beaucoup ! au Maroc je ne connais qu'Essaouira mais tes mots me rappellent bien des souvenirs !
bisous et excellent week end

Juan Antonio Torrón Castro a dit…

Magníficas.
Saludos.