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dimanche 18 avril 2010

80. Le prix de la fraise

J'aime bien les fraises. Avec du sucre, ou du citron, de la glace.. Miam!
Pourtant, j'en achète de plus en plus rarement, et seulement quand j'ai le temps de bien lire l'étiquette de l'emballage et de vérifier qu'elles ne proviennent pas d'Espagne.
Car les fraises espagnoles, ont certes un prix en euro très attractif, mais que dire du prix écologique de cette production espagnole ?
Nous les Belges, avons a Wépion, des fraises dont la réputation n'est plus à faire. Mais la France importe plus de 80.000 tonnes de fraises espagnoles.
Outre le fait qu'elles ont parcouru plus de 1500 km pour parvenir jusqu'à nous en camion, il est utile de savoir que l'essentiel des fraises espagnoles est cultivé sur une surface de 5 000 hectares autour du Parc National de Doñana. Inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco, cette zone humide de 100 000 ha, d'une biodiversité exceptionnelle est un haut-lieu des migrations d'oiseaux, et accueille en outre la dernière population de lynx (20 individus).

Depuis les années 80, les sites de production se multiplient de façon anarchique et pèsent lourdement sur l'environnement : utilisation massive de produits chimiques pour la préparation du sol, cultures sur sable et sous plastique, consommation massive d'eau pour l'irrigation, occupation des sols en toute illégalité... La liste est longue des atteintes à l'environnement !


On estime que 40 % des surfaces sont cultivées illégalement et que plus d'une centaine d'hectares empiètent sur des espaces protégés. Les cultures de fraises largement irriguées par des forages, dont 50 % sont non déclarés, ont réduit de moitié les apports d'eau douce dans le marais alimenté par la rivière La Rocina et assèchent l'une des zones humides les plus remarquables de l'Union européenne.
Les fraisiers destinés à cette production, bien qu'il s'agisse d'une plante vivace productive plusieurs années, sont détruits chaque année. Pour donner des fraises hors saison, les plants produits in vitro sont placés en plein été dans des frigos qui simulent l'hiver, pour avancer leur production
La monoculture épuisant les sols et y favorisant la pullulation de parasite de la fraise, chaque automne, la terre sablonneuse est stérilisée pour y détruire toute microfaune, avec du bromure de méthyle (poison, gaz à effet de serre, et détruisant la couche d'ozone, interdit en 2005, dernière limite par le protocole de Montréal de 1987) et de la chloropicrine (poison dangereux qui a été utilisé comme arme chimique).
La main d'œuvre est constituée de marocains et saisonniers sans-papiers, sous-payés et mal logés. Les kilomètres de bâche plastique (cinq mille tonnes/an) dont le plastique noir couvre-sol, contaminés par les pesticides, sont enterrées ou brûlées à l'air libre à la fin de la saison ( juin) . De plus, 2 000 hectares ont été déboisés pour étendre les cultures de fraises
Alors, je vous le demande : des fraise, oui, mais à quel prix ?


Sources: divers articles du net dont : paperblog, et Wikipédia

vendredi 26 mars 2010

75. Steak et réchauffement climatique.


J'ai 7 ans, A table, ils terminent le dessert tandis que ma fourchette dessine des vallées dans la purée de pomme de terre et trace une route dans la savane sauvage (les choux fleurs) jusqu'aux rives du lac du crocodile géant (l' escalope de veau )

Ma mère soupire : - « ....mange au moins la viande ! »
Qui, à l'époque aurait songé à remettre en question le rôle dans la croissance des enfants du sacro-saint beefsteak, et de sa consœur l'escalope ?

Qui pouvait, sans passer pour un illuminé dire à ma mère, fière de pouvoir nous servir chaque jour un plat de viande, qu'elle contribuait ainsi au réchauffement de la planète ?
L'escalope aux échalotes de Mamy, franchement, j'ai du mal à passer à coté, mais l'information qui suit, a de quoi ébranler ma conscience gustative....

Jugez donc :

"Selon le rapport 2006 des Nations Unies sur l'alimentation et l'agriculture, l'élevage des animaux pour la consommation humaine est un des principaux responsables du réchauffement climatique !
Ca vous étonne ? Pourtant, il faut savoir que la production d'un kilo de viande de veau par exemple, rejette à peu près la même quantité de gaz à effet de serre qu'un trajet Paris Lille en voiture. Autrement dit, l'élevage contribue plus à l'effet de serre que le secteur des transports.
Les aliments qui sont donnés aux animaux contiennent des engrains azotés responsables d'émissions de gaz azoté. L'élevage est responsable de 65% des émissions d'hémioxyde d'azote, un gaz qui contribue au réchauffement climatique global 296 fois plus que le CO2. Le méthane émis par la digestion des vaches agit 23 fois plus que le CO2 sur le réchauffement, tandis que 37% du méthane mondial vient des ruminants !
Enfin, tous ces animaux imposent de disposer de beaucoup d'espace. Le bétail prend déjà de la place, mais c'est sans compter les hectares de terres nécessaires pour cultiver les céréales et le soja à destination du bétail. Au final, un tiers des terres arables sont consacrées au maïs et au soja destinés à l'alimentation des animaux d'élevage. Ces surfaces étant insuffisantes, on défriche les forêts et on perd ainsi encore en capacité d'absorption du dioxyde de carbone.
Toujours selon ce rapport de l'ONU, ' l'élevage compte parmi les activités les plus nuisibles pour les ressources en eau '. Rien d'étonnant, pesticides et excréments animaux se retrouvent immanquablement dans les cours d'eau"

source: Isabelle Eustache

Agir pour la planète

mardi 23 février 2010

69. L' Humeur En Couleurs...

photo nikon D 200
février 2010
Voyez-vous, moi, quand on m'en fait voir de toutes les couleurs,  j'ai tendance à voir rouge, ou à rire jaune, parfois, je suis carrément verte de rage; mais même si j'ai des bleus à l'âme, ou que je broie du noir, je prends mon pinceau, ma boîte d'aquarelle et je mélange les couleurs méchantes, jusqu'à ce qu'elles reprennent leur gentillesse resplendissante et me font de nouveau voir la vie en rose ....

mercredi 10 février 2010

66. 14 Février...Saint VALENTIN

ce dernier dessin a été réalisé d'après une idée originale de Christant Arnould dont j'adore l'humour et les dessins publiés chaquejour sur trait portrait ( traitportrait.blogspot.com)
12 février...
10 février

On l’a vu, il y les Valentins distraits qui ne captent aucun des signaux soigneusement semés par Valentine. Mais le 14 février, néanmoins, ils ont des étincelles en forme de cœur dans les yeux .

Que dire, par contre de celui pour qui le 14 février est un jour comme les autres ? Ou qui s’affirme, un peu agressivement (sinon l’alibi ne semble pas sincère) « contre » tous ces prétextes à consommation. Peut-être même, argumentera-t-il :
-« Tout devient commercial, même l’amour.
La fête des mères, pareil, et le premier mai, une minuscule fleur vénéneuse qui sent la grand-mère. Ils ont même inventé le 8 mai pour fourger du mimosa au prix de l’or et puis, plus moyen d’aller au resto tranquille sans qu’un type vous colle une rose à 10 euro sous le nez ! »

Peut être. Mais à Pâques, il mange des œufs en chocolat, et à Noël , il est bien content de trouver un petit paquet sous le sapin. Et ne croyez pas qu’il soit croyant….Non .
Par ailleurs, la fête de sa maman, il n’oublie pas.

Je me souviens de mon père, Valentin original qui, à une époque où les hommes n’avaient pas encore adhéré au club des « non consommateurs de cadeaux à offrir », avait décidé d’offrir les fleurs ou les chocolats 10 jours avant ou deux semaines après le 14 février , (ou le jour de la fête des mères). L’effet de surprise étant une manière d’emballer encore plus joliment le cadeau. Il était toujours bien accueilli, et disait à ma mère :
- « pour le même prix, les fleurs sont plus fraîches et plus belles ».
Il faisait la même chose aux anniversaires, mais par distraction, et non plus par choix.

L’avantage, de cette technique, c’est que ma mère ne s’étonnait jamais par rapport à un éventuel oubli car c’eût été risquer de vexer un homme bien intentionné.

Tout cela pour vous dire, que j’ai été programmée, éduquée, à ne pas protester quand le cadeau n’arrive pas.
J’attends.
Et puis j’oublie d’attendre….jusqu’à l’année prochaine.
(Pourtant, je suis très favorable à l’idée de recevoir une rose rouge en plein mois de juin.)

Je devrais renoncer, ne plus y penser dites-vous ?
Certes. Mais comment puis-je oublier le jour des petits cadeaux des amoureux quand je travaille dans un magasin de fringues où je vois toute la semaine précédant le 14 février, des Valentins un peu gauches qui choisissent avec beaucoup de perplexité et mon aide le petit cadeau qui fera briller les yeux de Valentine ?

En plus, j’ai bonne mémoire.
En 1994, j’ai reçu des chaises pour mon salon. ( Des chaises de jardin, oui, mais c’est l’intention qui compte, la preuve, je m’en souviens, et j’ai toujours les chaises dans mon salon.)
En 1996, j’ai reçu des fleurs.
En 1998, j’ai offert un bouquet de roses à mon mari. ( ah !…, non ! ça c’était pour l’anniversaire de mariage… je confond, normal c’est en février aussi..)
En 2006, j’ai reçu un sms.

Et en 2010. J’achète le joli collier ( celui du dessin) et je dis à la vendeuse de l’emballer dans un joli carton rouge en forme de cœur…….